Le déclin d’Apple ?

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Qui ne connaît pas la marque APPLE ? Macintosh, iPod, iPad, Apple Watch, iTunes, iPhone…

Apple Computer est créée le 1er avril 1976 dans le garage de la maison d’enfance de Steve Jobs à Los Altos en Californie par les deux Steve, Steve Jobs et Steve Wozniak ainsi que Ronald Wayne.

Ces jeunes américains aux allures de hippies créent le premier ordinateur personnel de la marque, l’Apple I. Il est assemblé dans le salon de la maison de Steve Jobs puis dans le garage. Il est fabriqué en un très petit nombre d’exemplaires, il était plutôt destiné aux « geek » des années 70…

En 1977 sort l’Apple II qui est considéré comme le premier ordinateur personnel au monde produit en grande série. Les ventes explosent et les deux Steve deviennent riches. Steve Wozniak est un génie de l’informatique, il est connu pour avoir écrit le système d’exploitation de l’Apple II sur un cahier et sans aucune erreur. Impressionnant !!!

 

Le fameux garage où est née la marque APPLE

 

Ensuite la société à la pomme a dû affronter la concurrence de plus en plus féroce d’IBM et de MICROSOFT ce qui conduit au départ de Steve Jobs. A la fin des années 90 la marque est au bord de la faillite, Steve Jobs est rappelé pour redresser la société. Il réussit son pari en innovant fortement et en sortant tour à tour l’iPod, iTunes, l’iPhone et l’iPad. Le succès est tel qu’à partir de 2011 et au gré des fluctuations du marché, la société devient la première capitalisation boursière de la planète et devient également le 20 août 2012 la plus grande capitalisation boursière de tous les temps, d’un montant de 623,52 milliards de dollars.

Sur ce tableau, on peut voir les premières capitalisations boursières de la planète (au 16/09/2017) :

 

APPLE a maintenant largement dépassé EXXON MOBIL qui était la première capitalisation boursière. ALPHABET et MICROSOFT sont loin derrière :

 

Craintes sur la pérennité du « moat »

L’expression « economic moat » a été utilisée par Warren Buffett pour décrire le caractère pérenne du profit économique d’une entreprise. Le profit économique correspond à la rentabilité du capital employé (ou « ROCE » pour « Return on Capital Employed ») comparée au coût moyen pondéré du capital (ou « WACC » pour « Weighted Average Cost of Capital »).

Les forces de la concurrence dans une économie de marché tendent à éroder la rentabilité des entreprises, car des concurrents seront attirés in fine si, dans un domaine d’activité donnée, une entreprise dégage une rentabilité très supérieure au coût du capital. Seules les firmes disposant d’un avantage concurrentiel significatif sont en mesure de repousser les forces concurrentiels durablement.

Fin 2015/début 2016, des investisseurs commencent à s’inquiéter (à juste titre ?) de la pérennité du moat d’APPLE.  Apparemment le marché « pricait » cela.

En effet les ventes d’iPhones représentent une grosse partie du chiffre d’affaire de la société et ses ventes pourraient saturer voir décliner aux USA et en Europe. Et malgré le potentiel de hausse en Chine. De plus la concurrence est capable de sortir des téléphones de plus en plus sophistiqués et pour moins cher, alors pourquoi le grand public continuerait à « surpayer » l’iPhone qui n’est pas plus avancé technologiquement ? Et puis suivant les modes, l’iPhone pourrait devenir « has been ».

Par contre cela parait moins probable que par exemple les logiciels MICROSOFT disparaissent du jour au lendemain des entreprises. Certaines entreprises qui étaient sous MICROSOFT sont passées à la solution libre OPEN OFFICE puis pour revenir sur MICROSOFT…Le « moat » de MICROSOFT semble assuré pour un moment…

On peut voir sur ces chiffres de début 2016 qu’une grosse partie des revenus proviennent de la vente des iPhones. L’entreprise d’ordinateurs s’est progressivement transformée en une entreprise de téléphones…

 

Et puis avec la disparition de Steve Jobs, la société a peut être perdu son pouvoir d’innovation ce qui avait permis de la redresser dans les années 2000…Une autre cause qui pourrait faire diminuer son moat.

Au contraire, d’autres investisseurs se sont rendu compte que le PER d’APPLE apparaissait relativement peu élevé. Ses ventes restaient malgré tout très importantes et (version optimiste !) les gens allaient rester fidèles à la marque la considérant comme un produit de qualité voire de « luxe ». De plus la société avait (et a toujours !) une montagne de cash…

Au début de 2016, l’action avait un PER autour de 10. Beaucoup moins élevé que ALPHABET en tout cas :

 

Je suis entré en deux fois sur la valeur. Une première fois le 29 décembre 2015 à environ 108$ :

 

Et une seconde fois le 8 janvier 2016 sous les 100$ :

 

On peut voir le timing de mes entrées sur le graphique de l’action en journalier (petites flèches vertes) :

 

Maintenant l’action est à environ 160$…A postériori entrer autour des 100$ était un bon « timing » mais c’est plus facile de le constater après coup !

Ma plus value latente est d’environ de +36% « spot », c’est à dire sans compter les dividendes perçus depuis mes achats (ci-dessous l’extrait de mon compte chez le broker Binck) :

 

Un parcours boursier impressionnant !

 

Apparemment la marque continue à faire rêver les gens…Ci-dessous les derniers chiffres de l’année 2017 :

  • 41 M d’Iphones contre 40,4 M l’année dernière et 40,8M attendus par WS.
  • 45,4 B$ de CA, contre 44,9 B$ attendu par WS, +7% YoY
  • EPS $1,67 contre 1,42$ +17% YoY
  • Ipads : 11,4 M contre 10M il y a un an
  • Macs : 4,3 M contre 4,2M il y a un an

Donc c’est toujours en augmentation ! Le moat semble « assuré », au moins pour l’instant..

Et évidemment le cours de bourse suit, le marché semble être revenu à la « raison » sur APPLE, on peut se rendre compte du parcours impressionnant de l’action depuis les années 2000 :

 

Vu sa capitalisation, l’action est à l’origine d’une bonne partie de la performance du NASDAQ. Pour autant elle sous performe l’indice (sans les dividendes) :

 

Et naturellement le dividende suit :

 

APPLE est à mon avis la valeur technologique la plus « spéculative » de mon portefeuille. J’ai aussi MICROSOFT, INTEL et IBM qui sont considérées comme des entreprises plus « matures ».

En effet on peut s’interroger sur la pérennité de l’avantage ou des avantages concurrentiels de la société (le fameux « moat »). Et surtout on peut se demander si son pouvoir d’innovation est toujours intact. Si la marque se contente de renouveler ses iPhones (et on a vu que cela représentait une partie importante de ses ventes), est-ce que les clients ne vont pas finir par se lasser ?

D’un autre côté la société a une montagne de cash (mais qui n’est pas rattachée directement à la maison mère fiscalement), ce qui peut lui permettre d’innover et d’investir massivement. Et aussi de pouvoir acheter des sociétés qui peuvent lui donner de la valeur ajoutée ce qui peut consolider son moat. D’embaucher le top de la « matière grise ». Avoir du cash pour une société cela permet aussi comme autre avantage de pouvoir racheter ses propres actions…

En tout cas j’ai une gestion plutôt « indicielle » de mon portefeuille miniHedgeFund et avoir l’action APPLE comme valeur techno semble être « incontournable » vu sa capitalisation.

 

Pour finir, un reportage de Capital M6 sur l’histoire de Steve Jobs et de son entreprise :

 


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Cette article n’est pas un conseil d’achat ou de vente. Il est donné à titre d’information sur certains mouvements de mon portefeuille financier personnel et réel et cela en toute transparence. Chaque investisseur doit s’informer et mesurer les risques par rapport à son patrimoine avant de prendre une décision d’investissement. Je suis un investisseur particulier. Je n’ai pas la prétention de donner des conseils boursiers (achat ou vente de telle action à tel cours). Je ne suis ni gestionnaire de patrimoine, ni conseiller en investissement financier (CIF).

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